VITICULTURE

Eymet en Périgord


CARTE DES VINS

LÉGENDE DE LA CARTE

Les 5 AOC de Bergerac

L'AOC Rosette
L'AOC Monbazillac
Les trois AOC Montravel
L'AOC Pécharmant
QU'EST QUE L'AOC
L'AOC (Appellation d'origine contrôlée) désigne un produit originaire d'une région ou d'un lieu déterminé, dont les caractéristiques sont dues exclusivement à ce milieu géographique. L'Institut national des appellations d'origine (INAO), établissement public administratif, propose la reconnaissance des AOC et assure le contrôle et l'agrément des produits bénéficiant d'une AOC. 
L'HISTOIRE DU VIN DANS LA RÉGION

Les Hébreux cultivèrent la vigne, les Grecs et les Romains surent faire le vin.
Ces vins étaient traités d'une manière particulière : cuits au feu de bois, puis additionnés d'aromates (fruits ou fleurs) ou mélangés à des substances destinées à leur assurer une plus longue conservation (poix, résine, miel...).
En Gaule le vin était connu avant la conquête Romaine, de nouveaux cépages avaient été introduits par les Grecs en Provence; l'occupation Romaine allait permettre à la vigne de s'étendre sur toute la côte méditerranéenne puis dans l'arrière pays. (Vallée du Rhône).
L'essor du vin est alors lié à la propagation du Christianisme. Chaque monastère s'entoure d'un enclos où il récolte son vin de messe et les évêques encouragent la vigne.  Nombre de crus fameux en France sont encore groupés autour d'anciens monastères.
La consommation de vin se généralise en France et son commerce devient florissant. Sous l'influence des négociants, la vigne gagne l'ouest, Narbonne, Gaillac, Bordeaux, d'où les vins sont expédiés vers le Nord et l'Angleterre. Puis se constituent les vignobles de Charente, de l'Anjou, de l'Île de France, de la Champagne et de l'Alsace. Ces lieux d'implantation de la vigne ne sont pas étrangers à la proximité de la mer ou d'un grand cours d'eau. En effet il fallait pouvoir faire du commerce, donc faire voyager le vin. Le seul moyen de l'époque était le transport soit fluvial soit maritime.
Avant de remonter le Dropt, parlons de Bordeaux, baptisée Capitale Mondiale du vin. Depuis près de 2000 ans les Bordelais soignent la vigne, font du vin, le dégustent, le vendent et l'expédient. Depuis plus d'un millénaire Bordeaux est aussi un grand port. Son nom défini bien sa fonction : "Au bord de l'eau". Les romains l'appelaient BURDIGALA.
Bordeaux est situé au cœur d'un vaste vignoble, mais c'est la Gironde, véritable entonnoir, qui permettait en plus de recevoir tous les vins des bassins de la Garonne et de la Dordogne; on les appelait les "Vins du Haut Pays". Quelque fut leur origine ils passaient "Quai des Chartrons" où marchands et acheteurs faisaient leurs affaires. (Chatrons vient de Chartreux, ancien monastère de cet ordre situé à cet endroit).
Étant donné les difficultés et le prix des transports ce furent les autres villes portuaires de l'Europe occidentale qui furent les premières à importer les produits de la vigne. (Angleterre, Belgique, Hollande et Nord de la France). C'est l'Angleterre qui adopta le vin avec le plus d'enthousiasme et qui recourut à des mesures extrêmes pour en recevoir le plus possible.
Les tribulations matrimoniales d'Éléonore d'Aquitaine qui épousa en seconde noce Henri PLANTAGENÊT qui devint Roi d'Angleterre en 1154, permis aux Bordelais d'obtenir une chartre les autorisant à gérer eux-mêmes leurs propres affaires et leur permettant d'être exemptés d'impôts et règlements restrictifs auxquels les autres pays du Royaume étaient soumis. En parenthèse à signaler en 1199, Saint-émilion qui bénéficie lui aussi d'un régime particulier; puis en 1255, c'est au tour de Bergerac qui, se soumettant au Roi d'Angleterre Henri III obtient la libre circulation des vins sur la Dordogne jusqu'à son embouchure.
Vers le milieu du XIVème siècle le vin occupe une place prépondérante dans les exploitations de Bordeaux et les Anglais comprennent vite qu'en facilitant le commerce des vins ils servent avant tout leurs propres intérêts. En 1530 Bordeaux exporta, en barriques, l'équivalent de 1 000 000 de caisses d'aujourd'hui vers l'Angleterre, Le Havre mais aussi en direction d'Amsterdam. Les Hollandais revendaient ensuite du Bordeaux à l'Allemagne et à la Scandinavie.
Au cours de la Guerre de Cent Ans, les bourgeois de Bordeaux prirent partie pour les Anglais dont la domination assurait leurs privilèges. La victoire des Français à Castillon renverra l'Aquitaine sous la "Fleur de Lys".
Les exportations vers l'Angleterre cessèrent mais à l'avènement de Louis XI les Bordelais se virent restituer leurs privilèges.
Les deux siècles suivants, furent marqués par une expansion du commerce du vin particulièrement avec les Hollandais dont la puissance maritime était supérieure à celle des Anglais.
Chaque mois d'Octobre des centaines de bateaux Hollandais embarquaient "Le Clairet" à consommer durant l'hiver ou à revendre au printemps suivant. Ils embarquaient aussi depuis le port de Libourne les barriques de vin de Bergerac ainsi que la "liqueur" autrement dit le Monbazillac.
La fin du règne de Louis XIV et le règne de Louis XV furent la belle époque pour la ville de Bordeaux. Haut Biron, Lafite, Latour à partir de 1697 étaient connus à Londres sous le nom de "NEW FRENCH CLARET".
La bouteille de verre soufflée et le bouchon de liège assurant une meilleure conservation, ouvrirent de nouveaux marchés (Amérique, Inde, Antilles, Canada). La première verrerie du Bordelais fut fondée en 1723 et dès 1790 la production s'éleva à 2 000 000 de bouteilles par an.
La révolution et l'Empire firent le malheur des Bordelais en fermant le marché traditionnel avec l'Angleterre. Comble de l'affront, Napoléon préférait le Chambertin et autre Clos Vougeot au Bordeaux !!!
Napoléon rendu à Sainte Hélène, le commerce reprit avec l'Angleterre jusqu'à la moitié du XIXéme siècle.
Cette période de prospérité fut brisée par le phylloxera (un pou rongeur de racine) répandu sur le territoire américain. Pourtant depuis 1630, l'Europe importait des pieds de vigne d'Amérique. La maladie logiquement aurait dû apparaître depuis longtemps...
La seule hypothèse crédible serait que, avant l'avènement de la machine à vapeur les trajets Atlantiques étaient très longs et le parasite périssait en route. Les ravages du phylloxera se poursuivirent jusqu'aux environ de 1890. Tout le vignoble français fut pratiquement anéanti. C'est seulement après la première guerre mondiale que le vignoble put réellement être reconstitué.
S'il a été tourné quelques pages de l'histoire de Bordeaux, c'est pour en arriver à Eymet et ses environs qui produisent eux aussi, depuis belle lurette du vin et qui longtemps fut acheminé vers les négociants Bordelais, par le Dropt qui va devenir vraiment navigable sous l'Empire d'Eymet à la Garonne. Quai de la Navigation les barriques remplies des vins "du Haut Pays" étaient chargées sur les gabares jusqu'aux chais Bordelais. Ce trafic fluvial fut ensuite remplacé par le chemin de fer et, la gare de marchandises d'Eymet, aujourd'hui salle polyvalente, a vu rouler bon nombre de fûts du "sang de nos vignes".
Les temps ont changé mais Eymet et son canton produisent toujours du vin. Combien, Comment ?

 Allons faire un tour sur nos coteaux...

SUPERFICIE DES VIGNES PAR COMMUNE

 Communes

Superficie de vigne

Eymet 
Singleyrac
Sadillac 
Saint Julien
Saint Innocence
Saint Capraise 
Fonroque 
Sainte Eulalie 
Razac
Saint Aubin
Serres et Montguyard

159 ha
115 ha
63 ha
107 ha  
94 ha
60 ha
59 ha
61 ha
60 ha
69 ha
16 ha 

TOTAL     

863 ha 

LA VENDANGE

La vendange est pour les   petits producteurs, destinée à : leur consommation personnelle. Pour les plus importants, certains livrent leur production en coopérative, d'autres assurent eux-mêmes la mise en bouteilles et la commercialisation de leurs vins.
Le reste des vins est commercialisé par le négoce régional qui parfois utilise le nom des divers domaines pour des ventes à la grande distribution.
Aujourd'hui sur Bergerac, il n'y a plus de négoce local, seul "Les Celliers Eymétois" font exception et résistent au grand frère Bordelais. Mais déjà en son temps Montaigne se plaignait de l'intransigeance des Bordelais au dépend des vins de Bergerac...
Nous vous rappelons que tous ces vins sont exposés chez les propriétaires récoltants ainsi qu'au cours des diverses manifestations estivales de notre ville..

 Après tout ça  ........
............. si vous avez du mal à vous endormir; au lieu de compter les moutons, comptez les bouchons...

 

Site Indépendant géré par MEDIAS-CONSEILS  siret:434224820000010
© copyright 1997-2008 contact@medias-conseils.com . Tous droits réservés